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Tout quitter

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Parce qu’après tout, pourquoi pas ?

Comme une envie d’ailleurs

 « Après trois confinements vécus dans un appartement parisien, on a sérieusement commencé à avoir des envies d’ailleurs », confie Sarah, expatriée depuis peu à l’île Maurice. Un sentiment de ne plus être à sa place et l’envie de s’immerger dans une nouvelle culture les ont poussés, son mari et elle, à considérer l’expatriation. « On a réalisé que la routine parisienne ne nous convenait plus – et encore plus depuis que notre fils est né. Nous voulions lui offrir l’opportunité de découvrir autre chose. Et l’île Maurice, avec son multiculturalisme et la beauté de ses paysages, cochait beaucoup de cases. C’est pour ça que nous sommes partis ».

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Recherche d’un meilleur équilibre de vie, opportunité professionnelle, quête d’une nouvelle aventure… Les raisons poussant à l’expatriation sont nombreuses. Mais derrière chaque projet, un dénominateur commun : «  Ceux qui se lancent cherchent souvent à pallier un manque ou un décalage dans leur propre vie. Changer d’environnement offre non seulement des opportunités, mais aussi des réponses… Et c’est pour cela que l’expatriation exerce un tel attrait ! » partage Anaïs Honorez, Business Manager de Smart Traveller. Surfant sur une tendance toujours plus en vogue, cette agence accompagne depuis 7 ans les particuliers et entreprises dans leur projet d’expatriation.

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« S’expatrier, c’est une grande décision de vie, poursuit Anaïs. Certains vendent leur maison, laissent une situation sécurisante derrière eux… Il n’est plus question de faire demi-tour. Mais ces personnes-là ont passé un cap. Elles ont eu un déclic, elles tentent leur chance. Et une fois installées à Maurice, je dois dire qu’elles ne sont jamais déçues ! » 

Un mal, plusieurs remèdes

L’expatriation n’est pas la seule voie pour ceux qui, insatisfaits, décident de changer de vie. En témoignent les nombreux récits de reconversion, déclics et échappées en règle qui envahissent la Toile et notre réseau. De chef de pub à artiste peintre, de comptable à pâtissier… Ou, comme Julie, de responsable marketing à décoratrice d’intérieur : « Je ressentais une perte de sens dans mon métier. Puis un jour, j’ai eu un déclic. Mon projet de reconversion a doucement pris forme – même si le chemin n’a pas toujours été évident. Aujourd’hui, ça fait 5 ans que je vis de cette nouvelle activité. J’en suis bien plus heureuse ! ».

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Tout quitter, donc. Pour se donner une deuxième chance, se (re)trouver ou encore renverser la vapeur. Autrefois perçu comme un choix excentrique, ce besoin de suivre un nouveau chemin a pourtant tout son sens. Et sa raison d’être ?

À la recherche de soi

Nous avons posé la question à l’auteure Anaïs Vanel. Son premier livre, Tout quitter, s’inspire de sa propre expérience : elle aussi a un jour décidé de quitter un quotidien qui ne l’épanouissait plus pour amorcer un nouveau cycle de vie. « Ce qui motive ces grands changements, raconte-t-elle, c’est avant tout une recherche d’équilibre. Cela nécessite donc d’être attentif aux déséquilibres et de s’écouter ». À la façon d’un journal décousu, Anaïs Vanel raconte dans Tout quitter comment, face à l’étonnante simplicité de la nature, l’évidence des rencontres et la beauté de l’instant présent, elle s’est réconciliée avec ellemême. 

Avec du recul, elle témoigne : « Aujourd’hui, je vois cela comme le fait de se délester de choses qui ne nous nourrissent plus, pour faire de la place à d’autres. C’est tout simplement accepter d’aller vers l’inconnu en se dépouillant ». 

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Mais finalement, tout quitter, n’estce pas fuir sa vie ? Car derrière cette volonté s’exprime souvent le besoin de changer quelque chose qui, se dit-on, entraînera le reste dans son sillage. D’après l’auteure, une stratégie de fuite tient rarement dans la durée : « Quel que soit le changement, aussi grand soit-il, il n’efface pas le passé, les douleurs, certains traumatismes. 

Au contraire, sur cette page blanche, ils n’en seront que plus visibles ». La réponse est peut-être ailleurs… Pour Anaïs Vanel, une chose est sûre : « On se focalise beaucoup trop sur un objectif fantasmé plutôt que d’apprécier le chemin et ce qu’il a à nous montrer ». Ainsi, à l’image d’Elizabeth Gilbert qui, dans son roman autobiographique Mange, Prie, Aime, s’accorde un congé sabbatique pour se recentrer sur son propre bonheur, le changement peut simplement prendre la forme d’une parenthèse… Un temps rien qu’à soi qui a du bon ! 

@Aparte_Mag